« Mon Cher Schubert, écrivez-moi donc un divertissement à la manière de ce Septuor de Beethoven dont tout le monde raffole en ce moment. Et merci de prévoir pour mon instrument une partie aussi intéressante à jouer que belle à entendre… »
Telle fut, la teneur de la commande qu’en1823, le Comte Ferdinand Royer, excellent clarinettiste, passa au musicien viennois. Schubert s’exécuta de bonne grâce, réservant à la clarinette un rôle important, notamment dans le tendre Adagio du 2e mouvement et se rapprochant, en plusieurs aspects (effectif instrumental nombre et ordre des mouvements) du modèle de Beethoven.
Et cependant, il sort de cet Octuor un « désir de symphonie », manifeste par sa durée considérable (plus d’une heure) et par certains passages très inattendus dans un divertissement de chambre. Le très nerveux Scherzo (proche de celui de la 7e Symphonie de Beethoven) ou l’introduction du 6e mouvement, d’une étonnante intensité dramatique, en témoignent. Alors, œuvre-limite l’Octuor de Schubert ? C’est en tout cas à un véritable monument de la musique de chambre romantique que s’attelleront les solistes de l’Orchestre de Picardie.
Destination pour tous
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